A la source de ce solo, la foi en l’Islam de la mère de Malika Djardi et sa pratique de la prière. Les deux femmes s’entretiennent et leur échange donne lieu à un processus sonore d’élaboration documentaire. Par l’entremise d’une intimité toute naturelle, le sujet abordé s’ouvre de considérations sacrées à d’autres plus profanes. Des tranches de vie sont délivrées, personnelles et familiales, qui concourent à l’universel. Cette matière agencée par les soins de la chorégraphe et danseuse, sorte de texte à la musicalité propre et arrangée, lui offre alors matière à interroger les deux pratiques, celle de la prière et celle de la danse, dans les pleins et les creux du témoignage. Sa Prière devient une réflexion en mouvement sur l’action rituelle et la notion d’engagement au travers de ces disciplines.