« Horion » se dit d’un coup généralement violent, et c’est bien de coups dont Malika Djardi s’empare dans cette nouvelle pièce, des coups considérés dans leur aspect le plus littéral (coup de pied, de tête, de poing, de rein) mais aussi comme charge ou décharge rythmique et énergétique ; comme levier poétique.
Conçu comme une sorte d’album live dont on aurait remplacé les instruments par du geste et du corps, par d’autres objets, la question du rythme y est donc centrale et le musical relève du percussif plus que de l’harmonie. Le corps est ici matière, musique, instrument, personnage, énergie, rythme et les interprètes des instruments plastiques comme des poupées ou des pantins. En s’en emparant, la chorégraphe recherche à la fois une légèreté dans la production de sons, de rythmes, de couleurs, et une attention à la manière dont un geste se transforme et devient un signe.